TRAICTE DE L'EPILEPSIE,
Maladie vulgairement appellée au pays de Prouence, la gouttete aux petits enfans.

Compofé par M. Iean Taxil, Docteur en Medecine, natif des Sainctes Maries, Medecin d'Arles.

A Lyon, M. DCII.


LIVRE 2, Chapitre 10

Cure de l'Epilepfie fympathique.



Nous appellõs l'Epilepfie fympathique, celle qui à fa caufe ailleurs que au cerueau : au contraire, de l'idiopathique |231| cy deuant defcripte, qui à fa caufe dãs le cerueau mefme. Or comme il y à plufieurs parties au corps, & plufieurs matieres craffes & subiectes à putrefaction, felon ces deux chofes on faict plufieurs efpeces de ce mal, fans y comprendre celles qui font faictes de caufes externes, & procatharctiques. A toutes lefquelles efpeces faut des remedes particuliers & propres : car le remede qu'il faut à celle qui à fa caufe dans la matrice, ne profite à celle qui l'a dans l'eftomach, aux hipochondres, à la iambe, &c. De mefmes les remedes qui font propres à celle qui eft faicte de femence retenue, ne conuient à celle qui eft faicte de la fupprefsion des moys, ny à celle qui eft caufée d'humeur entierement de melancholie adufte, ny à celle qui eft faicte de la morfure d'vn Scorpion, ou autre befte veneneufe. Tellement qu'a cefte confideration il faut parler de toutes ces efpeces en particulier, ce que nous ferons aydãt Dieu fans nous trop arrefter fur icelles, afin de ne faire vn difcours prolixe & ennuyeux, & par ce nous laifferons à part toutes les caufes particulieres, fignes, & prognoftiques d'icelles, prefuppofant que nous en auons affez amplement traicté cy deuant, & parlerons feulement de leur cure.